Générateur de blason

Ce générateur de blason (qui nécessite Flash) vous permet de connaître et choisir les différents éléments d'un écu et du blason. Cliquez sur le petit blason "Entrer" pour démarrer et créer votre propre blason en choisissant la forme de l'écu, les champs, pièces, charges et partitions, les couleurs... Une fois terminé, vous pouvez faire une impression écran

Source : http://www.superblitz.org/indexhibit/index.php?/project/heraldique-generator/


Règles et conseils pour la création d'un blason


Pour faire son blason personnel ou familial, il convient de suivre quelques règles et conseils :

Les règles :

Il n’y a que trois véritables règles à respecter dans l’héraldique :

  • La règle principale consiste à ne pas copier un blason existant, même si vous pouvez vous inspirer de blasons dont vous appréciez la configuration ou l’assemblage des couleurs, il est impératif que le vôtre ne puisse pas être confondu avec celui d’une autre famille.
  • On ne doit pas superposer deux couleurs héraldiques (c'est-à-dire 2 métaux, 2 émaux ou deux fourrures)
  • éviter les meubles trop marqués de sens, réservés à la noblesse de haut rang (Comtes, Ducs, Marquis, Vicomte, Barons ou encore le Heaume du Chevalier).

Nos conseils :

  • Faîtes simple : Pour que le blason soit facile à reconnaître et à mémoriser, ce qui est son objectif, il est préférable d’en limiter la complexité. Evitez donc de le charger avec nombre de meuble ou trop de couleurs (2 ou 3 sont suffisantes). Le blason normand dont la lecture (le blasonnement) se dit : « léopards passants, d'or, sur champ de gueules » est un visuel très simple mais redoutablement efficace (jaune sur rouge).
  • Faîtes des recherches : Référez vous à des éléments historiques. Autant que faire se peut, votre blason doit contenir des éléments ayant un réel rapport avec votre famille. Si vous souhaitez créer un blason de toutes pièces, c’est que vous n’avez pas trouvé celui de votre famille, ou qu’il n’existe pas. Par contre, avez-vous penser à faire des recherches généalogiques pour trouver des branches familiales qui auraient possédé leurs propres armoiries ? En remontant suffisamment loin, vous tomberez certainement sur un ancêtre connu (car ce sont les branches généalogiques les mieux conservées, transmises et fournies en information). Une fois ce personnage identifié, il s’agit alors de retrouver son blason à partir duquel vous pouvez construire le vôtre (sans le copier, mais en conservant l’esprit ou un élément particulier. Effectuez également des recherches sur le sens de votre nom de famille.
  • Pensez au blasonnement de votre création. Comment pourra –t-il se décrire en langage héraldique ? S’il sa description est trop longue, voir impossible à formuler c’est un signe de sur-chargement de votre blason. A titre d'exemple, le blasonnement du blason Rhône-Alpes est "Parti d'or au dauphin d'azur barbé, oreillé et peautré de gueules, et de gueules au lion d'argent ; au chef cousu d'azur chargé de cinq fleurs de lys d'or ; chargé en pointe d'écusson de gueules à la croix d'argent"
  • Personnalisez : Prenez le temps de bien réfléchir aux aspects de votre personnalité et aux représentations qui peuvent les incarner. La encore, sélectionnez une ou deux grandes idées seulement à mettre en avant et qui vous caractérisent le mieux, tout en se mariant aux autres éléments choisis (régionaux, familiaux…) pour faire sens.

Les bases du blason

La science héraldique dispose d'un large vocabulaire mais graphiquement, le concept du blason repose sur trois règles simples:

1. La géométrie du blason

Les armoiries s'inscrivent dans un espace défini. La forme de cet espace a varié en fonction des siècles et des lieux mais souvent, le blason était plutôt ovoide car la forme de l'écu était la plus représentée. On appelle blason le dessin inscrit à l'intérieur de l'écu.

A l'intérieur, l'héraldique fait appel à des formes géométriques pour remplir l'espace.

Parmi les figures classiques, le "coupé", qui sépare l’écu en deux champs égaux, le "chef", qui occupe le tiers haut de l'écu et son inverse, le "champagne", qui occupe le tiers bas du blason.

Les partitions peuvent également être verticales comme avec le parti, équivalent du "coupé" en vertical ou le palé, qui divise, toujours verticalement, l’écu en un nombre pair de champs, généralement en 6 pièces.

De nombreuses autres figures obliques, croisées et diverses peuvent orner l'écu.

2. Un choix restreint de couleurs

Seules huit couleurs peuvent être utilisées dans un blason, sans dégradé ni nuance. On retrouve les couleurs des métaux : le jaune pour l'or et le blanc pour l'argent. Mais aussi les émaux que sont le rouge pour les gueules, le bleu pour l'azur, le noir pour le sable, le vert pour le sinople, le violet pour le pourpre et l'orange. Mais violet et orange sont deux couleurs peu utilisées. Une contrainte, la "contrariété des couleurs", veut qu'il ne faut pas combiner émail sur émail et métal sur métal. Une règle qui tient en premier lieu du bon sens puisque la couleur des métaux est claire quand les émaux sont plus vifs. Selon les spécialistes, l'émail peut être considérée comme l'ensemble des couleurs.

Une dernière couleur est venue rejoindre, tardivement, le panel des huit citées au-dessus mais elle est peu héraldique et sert à représenter les parties nues du corps. Cette couleur est appelée "carnation" ou "au naturel".

Un système de hachures est ensuite adopté pour la gravure.

Enfin, le blason peut-être composé de deux fourrures différentes : l'hermine, comme sur le blason breton par exemple, et le vair.

D'autres pays utilisaient différents émaux comme le gris, aussi appelé « fer » (catégorie des métaux) en héraldique Allemande ou le « rouge sang » (sanguine) « Dark Blood-Red » au Royaume-Uni.

3. Les meubles : des symboles graphiques stylisés

Enfin, les armoiries utilisent des représentations graphiques souvent stylisées d'animaux, d'hommes ou même de végétaux. Tous ces symboles sont appelés des "meubles".

Pour le dessin des meubles, le réalisme n'est pas prioritaire du fait de la taille du blason. L'objectif est plutôt de mettre en avant certains détails pour rendre l'écu immédiatement reconnaissable. C'est la raison pour laquelle les fruits, les griffes ou les têtes sont disproportionnés.

L'aigle a toujours été particulièrement utilisé sur les blasons, quelle que soit son époque, même s'il ressemble rarement à son modèle. Généralement, le corps de l'animal est représenté de face et la tête de profil, ailes et pattes écartées, bec et griffes proéminents.

Mais le lion est incontestablement le roi des armoiries. Il peut être représenté rampant, regardant (tête tournée vers la droite), sautant ou passant. Parfois, seule sa tête est stylisée ou il est représenté en lion dragonné.

Un blason peut évoluer grâce à une alliance (fusion de deux blasons), un héritage ou une distinction honorifique par exemple.

Quelle utilisation du blason aujourd'hui ?

A l'heure actuelle, l'art héraldique a un moment été un peu oublié. En France, seuls les bâtiments anciens ont conservé leur blason alors qu'en Europe,l’héraldique s'affiche encore largement sur tous types de bâtiments, historiques ou non.

Pourtant, son influence est encore bien réelle, notamment dans la construction des logos actuels qui évoquent la force, le statut, le prestige ou l’ancienneté comme ceux des voitures, des groupes de tabac ou des compagnies pétrolières par exemple. L'ONU ou la Croix Rouge ont également puisé dans l'héraldique pour construire leur logo. Les règles essentielles sont les mêmes : un code couleur simplifié, une construction géométrique et une grande stylisation graphique. Même l'utilité propre d'un logo n'est pas si éloignée du but premier du blason : être facilement identifiable, en couleurs comme en noir et blanc.

Les passionnés de généalogie s'intéressent souvent à l'art héraldique et recherches les armoiries éventuelles de leurs ancêtres pour agrémenter et compléter l'arbre généalogique.

Ces dernières années, l'héraldique connaît un regain d'intérêt pour une nouvelle génération qui l'a redécouvert à travers la sérié à succès "Games of thrones" qui présente, dans un monde médiéval fantastique, la lutte de familles pour la conquête du trône de fer.